Doctorante, ENS ULM
Cette thèse, sous la direction de Fatiha Idmhand, vise à étudier les représentations orientales et les aspects de l’altérité dans les œuvres de Pierre Jean Jouve, d’Henry Bauchau et de Philippe Jaccottet.
Libres de toute école littéraire et fortement différents à première vue, ces trois écrivains manifestent un intérêt commun pour l’orient, les pensées et les arts asiatiques particulièrement ceux de la Chine sont présents dans presque toutes les formes artistiques auxquelles s’intéressent les trois auteurs : roman, poésie, peinture et musique. Loin de reprendre le fonctionnement de clichés exotiques, les apports asiatiques se répercutent sur des singularités esthétiques selon une interprétation de l’altérité orientale d’autant intéressante que ces auteurs ne se sont jamais rendus en Asie. Ce rapport à l’Extrême-Orient engendre une écriture fantasmée qui permet à la fois une transgression géographique de la fiction occidentale et modifie les rapports entre extériorité et intériorité. En étudiant ces phénomènes depuis leurs genèses, sous le prisme de l’exogenèse et de l’endogenèse, en questionnant cette appropriation de l’altérité orientale et les modalités de ces tranferts, cette thèse se propose d’élucider le rapport à l’orient de Pierre Jean Jouve, d’Henry Bauchau et de Philippe Jaccottet et de mettre à jour les mécanismes de l’intégration asiatique chez ces trois écrivains. L’objectif sera de remettre en cause les pensées toutes faites sur la question de l’altérité et de mieux esquisser le rapport entre soi et l’autre.
Mots-clés : genèse, altérité, Extrême-Orient, transferts culturels, Pierre Jean Jouve, Henry Bauchau, Philippe Jaccottet