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La génétique apparaît dans le panorama intellectuel et littéraire des années soixante-dix ; elle est aujourd’hui reconnue comme l’une des principales innovations critiques des trente dernières années dans les méthodes d’analyse scientifique de la littérature et de la création. En tant qu’approche de l’oeuvre in statu nascendi, reposant sur l’analyse, pour reprendre la formule de Louis Aragon, non de « l’écrit figé par la publication », mais du « texte en devenir, avec ses ratures comme ses repentirs », elle s’intéresse aux processus de la création, qu’elle hiérarchise, explique et étudie.
Longtemps associée à l’étude des manuscrits de Zola, de Proust, de Flaubert ou de Valéry, la génétique connaît aujourd’hui une vaste extension de son champ de recherches, dont acte le volume collectif L’Œuvre comme processus, dirigé par Pierre-Marc de Biasi et Anne Herschberg Pierrot. Depuis une dizaine d’années, elle s’ouvre progressivement à ces nouveaux territoires que constituent les littératures étrangères, mais également les arts plastiques.

Organisé avec le soutien de l’Institut des textes et manuscrits modernes, du laboratoire d’Études romanes, de l’équipe « littérature, histoires, esthétique » de l’Université Paris 8 et de l’équipe HAR de l’Université Paris Nanterre, le séminaire doctoral « Génétique des textes et des arts : théories et pratiques » se propose de rendre compte de l’extrême vitalité d’une telle méthodologie. Des acteurs reconnus du monde de la recherche seront invités à dialoguer avec des doctorants ou de jeunes docteurs, à présenter leurs travaux ou leurs réflexions ayant trait à la pratique et à la théorie de la critique génétique.

Les séances du séminaire, consacrées, à parts égales, à la littérature française, à la littérature hispanique et à l’histoire de l’art, se dérouleront, un vendredi par mois, de 16h à 19h, à l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm, ou au CNRS 59, rue Pouchet, et ce à partir du 9 novembre 2018. Ouvertes à tous les publics, elles auront à cœur de faciliter échanges, débats et rencontres entre des universitaires issus d’horizons disciplinaires différents, mais soucieux de partager leurs pratiques de recherche.

Équipe permanente :
Gabrielle Andries (Doctorante École du Louvre, ITEM) ; Pierre-Marc de Biasi (ITEM) ; Fabrice Flahutez (MCF HDR, Université Paris Nanterre) ; Perrine Guéguen (Doctorante Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis) ; Anne Herschberg Pierrot (Pr., Paris 8 Vincennes – Saint-Denis, ITEM) ; Grégory Jouanneau-Damance (Doctorant Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis, Université Paris Nanterre, ITEM) ; François-René Martin (ENSBA – École du Louvre – ITEM)

 


Conférences :