20/10/2007
Colloque organisé par l’ASL (ASSOCIATION DES SCIENCES DU LANGAGE).
Comme toute activité humaine, l’exercice des Sciences du langage évolue et se diversifie. Nous ne sommes plus, comme à la fin des années 60, à une époque o l’approche scientifique du Langage pouvait servir de modèle à l’ensemble des Sciences Humaines. En outre, la dénomination même d’ASL indique tout autant l’élargissement opéré que la volonté de réunir dans une mme association les Sciences du Langage dans leur diversité et leur complémentarité, tout en reconnaissant à chacune ses spécificités.
C’est, semble-t-il, ainsi qu’il faut interpréter la marguerite qui symbolise l’ASL : un cœur langagier d’où partent les pétales des disciplines qui y sont associées (sociolinguistique, psycholinguistique, neurolinguistique, politique linguistique, sémiolinguistique, linguistique textuelle, …). On a pu alors s’interroger sur le contenu même de ce cœur. Fallait-il y mettre la linguistique seule – avec ses différents niveaux d’organisation – ou bien les différentes Sciences du Langage : de la phonétique à la sémiotique, en passant par la pragmatique, la stylistique ou le traitement automatique et dessiner ainsi de nouvelles relations entre Sciences du Langage et disciplines connexes, ce dont s’est largement fait écho notre dernière journée d’étude (Sciences du langage et Sciences de l’Homme ; 10 décembre 2005).
Nous voudrions poursuivre la réflexion engagée en insistant peut-être davantage sur le fait que les Sciences du Langage ne participent pas seulement d’un ensemble de disciplines plus ou moins étroitement associées, mais qu’elles s’inscrivent également dans le champ plus vaste de la dynamique de l’accroissement des connaissances dans le domaine des sciences humaines. Certes, elles présentent indéniablement des liens privilégiés avec des disciplines connexes qu’elles irriguent conceptuellement et/ou méthodologiquement, voire auxquelles elles peuvent emprunter à l’occasion. Mais quelle que soit leur autonomie, les sciences du langage participent à l’avancée des connaissances en association avec d’autres disciplines dont elles ne constituent pas nécessairement le centre organisateur. Plus encore, elles sont présentes dans un ensemble d’activités sociales dont elles ne constituent sans doute qu’un maillon parmi d’autres, un élément parfois périphérique mais indispensable. Pour le dire autrement, les sciences du langage, au même titre que les sciences pour l’ingénieur ou les sciences de la communication, ont vocation à participer à la production et à répondre à ce qu’il est convenu d’appeler la demande sociale.
L’ambition de la journée que nous nous proposons d’organiser est de montrer, à partir de quelques exemples, mais également des réflexions suscitées par des expériences originales, comment les sciences du langage s’inscrivent résolument dans le concert des activités sociales dans lesquelles elles sont engagées.
Université Denis Diderot Paris 7 -Case 7002 -75251 PARIS CEDEX 05
Contacts : christian.hudelot@u-paris10.fr, Sabine.Petillon@ens.fr
Programme :
pan style= »font-weight:bold; »>9h : Accueil
9h 10 – 9h 20 :
Ouverture par Christian Hudelot, Président de l’ASL : Sciences du langage et Santé
Président de séance : Jean-François Sablayrolles
9h 20 – 9h 40
Marie-Thérèse Le Normand (Inserm Paris) : Acquisition du langage oral et écrit dans le cas des enfants implantés cochléaires
9h 40 – 10h 00 :
Alain Trognon (Université Nancy 2) : De quelles méthodes logiques avons-nous besoin pour soutenir le projet d’une logique naturelle de l’usage de la langue en interaction ?
10h 00 – 10h 20
Michèle Grossen (Université de Lausanne) : Entretien clinique, analyse des pratiques et autoréflexivité
10h 20 – 10h 30 : Discussion
10h 30 – 10h 45 : Pause
Sciences du langage et Applications professionnelles
Présidente de séance : Christine Jacquet‑Pfau
10h 45 – 11h 05
Bénédicte Laurent (Université Montpellier 3) : Production de sens des noms publicitaires : une approche interdisciplinaire
11h 05 – 11h 25
Roger Rainero (Diagonal, Sophia Antipolis) : Place des Sciences du langage dans l’évolution de la correction dans les groupes de presse
11h 25 – 11h 45
Dardo de Vecchi (Université Paris 7 et Euromed-Marseille): Sciences du langage et sciences de gestion : corpus et perspectives
11h 45 – 12h 00 : Discussion
12h 00 – 14h : Déjeuner
Sciences du langage et Texte
Présidente de séance : Isabelle Laborde-Milaa
14h 00 – 14h 20
André Petitjean (Université Metz 2) : Linguistique et Littérature : à propos de la notion de STYLE
14h 20 – 14h 40
Caroline Ollivier-Yaniv (Université Paris 12 Val de Marne) : De quelques usages politiques et sociaux des sciences du langage
14h 40 – 15h 00
Franck Ganier (Université de Brest) : Vers une ingénierie des documents procéduraux
15h 00 – 15h 10 : Discussion
15h 10 – 15h 25 : Pause
Langage et ‘citoyenneté’
Présidente de séance : Mireille Froment
15h 25 – 15h 45
Caroline Juillard (Université Paris 5): Répondre à une demande institutionnelle. Une étude des pratiques langagières de jeunes en formation.
15h 45 – 16h 05 :
Mathieu Valette (ATILF / INALCO) : Détection automatique des documents racistes et xénophobes sur Internet. L’apport de la sémantique.
16h 05 – 16h 25
Eliane Damette (Université Montpellier 3): La linguistique juridique au service de besoins citoyens
16h 25 – 16h 35 : Discussion
Aspect théorique : Le langage au cœur des univers professionnels
Table ronde présidée par Christian Hudelot
16h 35 – 18h 00
Participants : Gabriel Bergounioux (REEL), Josiane Boutet (Co-responsable du Réseau Langage et travail), Sylvie Plane (Vice-Présidente de l’AIRDF), Henri Portine (Président de l’ALES), Geoffrey Williams (Président de l’AFLA).
18h 30 : Vin d’honneur