Séminaire :
Séminaire général de critique génétique / 2019-202001/10/2019, Ecole normale supérieure, 29, rue d’Ulm, 75005 Paris, Salle U207
Sartre n’a jamais cessé de s’interroger sur l’imagination ; nous nous proposons de mettre en question la signification de cette insistance en travaillant sur le mémoire de fin d’étude que le jeune Sartre a présenté en 1927, texte jusque-là inédit, récemment publié par Gautier Dassonneville : L’image dans la vie psychologique, rôle et nature (1927, Etudes Sartriennes, n° 22, Garnier, 2018). Le défi que constitue ce texte est impressionnant. Il invite à comprendre plus avant ce qu’était le champ des études philosophiques et psychologiques en France dans l’entre-deux guerres, mais aussi ce qui fait la position déjà extraordinairement singulière de Sartre dans ce champ, la nature des principes qui gouvernent son écriture et la dynamique qui s’y invente, pièce essentielle de la genèse des textes publiés ensuite par Sartre – et tout particulièrement ceux consacrés à l’imagination et l’imaginaire. Mais on peut aller plus loin encore : l’ensemble éclaire toute l’approche sartrienne de l’herméneutique de la création, littéraire (les textes sur Flaubert, notamment), et philosophique. Ces pages, écrites avant la lecture sartrienne de Husserl et Heidegger, rendent compréhensible ce que sera l’orientation phénoménologique de leur auteur, et renouvellent l’approche génétique de l’œuvre à venir.
Interviendront : Jean BOURGAULT (Lycée Condorcet, Paris), Alexis CHABOT (Maître de conférences à Sciences Po Paris, chargé de cours à l’Université Paris I), Grégory CORMANN (Maître de conférences à l’Université de Liège Président du département de philosophie de l’Ulg), Gautier DASSONNEVILLE (Docteur en Philosophie et Lettres (Université de Liège / Université de Lille-3), Laurent HUSSON (Maître de Conférences à l’Université de Lorraine), Nao SAWADA (professeur à l’Université Rikkyo, Tokyo), Juliette SIMONT (Maître de recherches au Fonds National de la Recherche scientifique de Belgique, chargée de cours à l’Université Libre de Bruxelles)