Pourquoi, à l’époque de l’ordinateur, s’intéresser à l’écriture manuscrite ? Pourquoi redoubler la masse des textes littéraires par celle des notes, plans, brouillons rédactionnels et autres documents de genèse ? Parce que le manuscrit, loin de n’être que support de signifiants graphiques figés, est aussi espace d’inscription, lieu de mémoire, trace d’un processus qu’il est possible de reconstruire. Comprendre comment un projet mental ou un vague désir d’écrire se transforment, moyennant élaborations et accidents, relances et impasses, en texte, voire en œuvre ; expliquer comment l’analyse des manuscrits de genèse ouvre à une nouvelle dimension de la littérature : voilà le propos de ce livre. Se voulant à la fois état des lieux et réflexion théorique, l’ouvrage s’adresse à deux types de lecteurs. D’une part, aux jeunes chercheurs désireux de s’initier à la critique génétique, d’autre part aux chercheurs confirmés, littéraires ou non, prêts à débattre de l’hypothèse génétique. Plus généralement, et sans nier pour autant l’existence de formes achevées, l’entreprise participe d’un mouvement de pensée qui fait place au possible, au multiple, à l’ambivalent et à l’inachevé.
Ce livre est la réédition d’un ouvrage paru en 1994 et devenu depuis longtemps un des ouvrages de référence dans le domaine de la génétique littéraire.
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Almuth Grésillon est Directrice de Recherche émérite au CNRS. Elle a consacré l’essentiel de ses recherches à la question de la genèse des œuvres et a participé à la fondation de la « critique génétique ». Elle a entre autres publié Éléments de critique génétique. Lire les manuscrits modernes (Puf, 1994) et codirige la revue Genesis.
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Pour plus de renseignements et commander l’ouvrage : http://www.cnrseditions.fr/litterature-linguistique/7225-elements-de-critique-genetique.html?search_query=gresillon&results=4