Paris, Presses Universitaires de France, 2008
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Quel rapport entre les écrits de jeunesse d’un écrivain qui se méfie de la posture de l’écrivain et le refus du prix Nobel ?
Quelle relation entre La Nausée, ce roman de célibataire, et l’homme qui forma avec Simone de Beauvoir l’un des couples les plus fascinants de l’histoire ?
Pourquoi Sartre n’écrivit-il jamais sur l’auteur qu’il aimait le plus, Stendhal, alors qu’il consacra des milliers de pages à Flaubert qu’il n’aimait pas ?Comment s’articulent chez Sartre le rêve de gloire et la conviction démocratique d’être » n’importe qui » ?
Pourquoi tant d’ouvrages abandonnés, d’un film sur le révolutionnaire Joseph Le Bon à une pièce sur la chasse aux sorcières du sénateur McCarthy et à un ouvrage sur l’Italie tant aimée ?
Quelle mue se jouait dans les extraordinaires carnets que Sartre, aux prises avec l’Histoire, écrivit durant la » drôle de guerre » ?
Pourquoi accepta-t-il de donner une suite aux Mots, son autobiographie, sous la forme d’un film biographique ?
Qu’est-ce qui se jouait sur la scène sartrienne sinon le théâtre de la politique ?
Ordonnées selon l’ordre de rédaction des textes qu’elles commentent, ces vingt études au ton libre et à l’érudition solide composent le portrait d’une œuvre, un portrait original et questionneur.
Elles sont enserrées de deux textes autobiographiques où l’auteur tente d’élucider son rapport à Sartre.