Pauline Moret-Jankus est professeure agrégée de lettres modernes et titulaire d’un doctorat en littérature française de l’université de Durham, en Angleterre. Sa thèse a été publiée sous le titre Race et imaginaire biologique chez Proust (Paris, Classiques Garnier, 2016).
Elle a également co-dirigé un ouvrage général sur la question de la race en littérature (avec Adam J. Toth, Race Theory and Literature: Dissemination, Criticism, Intersections, Newcastle, Cambridge Scholars Publishing, 2019), ainsi que plusieurs articles sur Proust, entre autres :
- « Le bestiaire homosexuel de la Recherche », Bulletin d’informations proustiennes, Éd. Rue d’Ulm, Paris, 2022, no 52, p. 169-177 ;
- « L’épisode de la “petite fille pauvre” : viol et consentement chez Proust », L’Esprit Créateur, vol. 62, no 63, 2022, p. 115-126 ;
- « Tribu, race, espèce : la taxinomie comme procédé mnémotechnique dans la Recherche », Revue d’études proustiennes n°5, Paris, Classiques Garnier, 2017, p. 349-360.
Sa recherche porte principalement sur les rapports entre biologie et littérature, notamment chez Proust, mais pas uniquement, comme en témoignent les articles suivants :
- « De la biologie à la littérature : Jules Soury à la croisée des chemins », dans Gisèle Séginger et Thomas Klinkert (dir.), Littérature française et savoirs biologiques au XIXe siècle. Traduction, transmission, transposition, Berlin/Boston, De Gruyter, 2020, p. 168-179 ;
- « The Aesthetics of Race in Oscar V. de L. Milosz: Mysticism and Politics », dans Pauline Moret-Jankus et Adam J. Toth (dir.), Race Theory and Literature: Dissemination, Criticism, Intersections, Newcastle, CSP, 2019, p. 55-70.
En 2023, elle a organisé la journée d’étude « Proust interdit » dans le cadre des travaux de l’équipe Proust, dont les contributions ont été publiées dans le BIP, no 53.
Pauline Moret-Jankus s’intéresse également à la didactique de la littérature. Après avoir enseigné langue et littérature françaises à l’université de Durham (Angleterre), puis à l’université Friedrich-Schiller d’Iéna (Allemagne), elle a également donné des cours à l’Institut français de Dresde (Allemagne), à l’École Polytechnique, en lycée et en BTS. Ces expériences diverses ont irrigué sa réflexion sur la pédagogie, approfondie lors d’un poste d’ATER en didactique du français à l’Université Grenoble Alpes (Inspé, master MEEF). P. Moret-Jankus est aujourd’hui professeure de lettres en collège et lycée international, et son projet de recherche, dans le cadre duquel elle mène les travaux du groupe de travail « Enseigner Proust », se situe à une double articulation : entre recherche littéraire sur Proust et recherche en didactique de la littérature, et entre recherche en didactique et pratique de l’enseignement.