Maya Lavault, professeure agrégée de Lettres modernes actuellement PRAG à l'Université de Nanterre, est docteure de l’université Paris-Sorbonne : elle a soutenu en décembre 2009 une thèse intitulée « Des secrets à l’œuvre : formes et enjeux romanesques du secret dans À la recherche du temps perdu de Marcel Proust », sous la direction d’Antoine Compagnon (Université Paris IV – Collège de France).
Ses recherches portent principalement sur les motifs thématiques du secret dans le roman de Proust, mais aussi sur la conception proustienne de la fiction comme exploration des possibles, l'imbrication entre essai et fiction, ainsi que l’intertextualité dans et hors de la Recherche - elle s’est intéressée, en particulier, à « l’usage de Proust » dans l'oeuvre d’Annie Ernaux.
Dans le cadre des travaux de l'équipe Proust, elle a notamment organisé une journée d'étude intitulée « Essai et fiction dans la Recherche : le partage des genres ? » en 2011, puis co-dirigé le séminaire mensuel destiné aux étudiants de Master de Lettres “Proust en amateur” en collaboration avec Matthieu Vernet et Géraldine Dolléans, en partenariat avec l’ENS-Ulm (Collège de France – février à mai 2015 / janvier à juin 2016).
Elle a réalisé plusieurs contributions au Bulletin d'informations proustiennes (Éd. Rue d'Ulm) :
- « “Voir par la fenêtre éclairée” : un motif dans le tapis ? », n° 38, 2008, p. 129-142.
- « La Recherche, de l'essai fictionnel à la fiction critique », Essai et fiction dans la Recherche : le partage des genres ?, n° 42, 2012, p. 127-133.
- « Variations autour d'"Un amour de Swann" : pour un essai de génétique fiction », n° 43, 2013, p. 49-58.
- « Proust et Stendhal : le labyrinthe des allusions », n° 50, 2020, p. 143-155.
Maya Lavault a également contribué au volume « Proust 1913 » de la revue Genesis avec un article intitulé « Du côté de l'incipit de la Recherche : la genèse de la fiction selon Proust », et a publié « Le baiser à Albertine ou l’espace-temps selon Proust. De l’esthétique d’Elstir aux paradoxes de Zénon d’Élée », dans la revue LINKs-series 4, 2019, p. 160-165. À la Revue d'études proustiennes (Classiques Garnier) elle a donné:
- « La bibliothèque des œuvres fantômes de la Recherche », in La bibliothèque mentale de Marcel Proust, sous la dir. de G. Perrier, n°5, 2017-1.
- « Comment parler des livres qu’on n’a pas écrits ? », in Proust et le livre à venir, sous la dir. de L. Fraisse, n°6, 2017-2.
- « Le double cas du baron de Charlus et de son neveu Saint-Loup, ou le “côté Dostoïevski des invertis de la Recherche”, Études sur Le Temps retrouvé, sous la dir. de L. Fraisse, n°17, 2023-1, p. 125-143.
On peut l'entendre au colloque Proust essayiste organisé au du Collège de France par A. Compagnon le 14 mai 2019: « À la recherche du temps perdu, de l’essai fictionnel à la fiction critique ».
Maya Lavault travaille actuellement à la réédition des volumes La Prisonnière et Albertine disparue pour Le Livre de Poche sous la direction de Matthieu Vernet, à paraître en 2024 et 2025.