Lancement des Éditions de l’œuvre poétique complète de Léopold Sedar Senghor. Edition critique.
Coordonnée par Pierre Brunel
Collection Planète Libre – CNRS éditions.
Sommaire
I. Introduction
Aimé Césaire, Georges-Emmanuel Clancier, Bernard Dadié, René Depestre, Bîrago Diop, Kama Kamanda, Daouda Ndiaye, Jean-Claude Renard, Mangoné Seck. Abdou Diouf; Lilyan Kesteloot-Fongang, Pierre BruneI, Nimrod
II. Le texte
Poésie complète. Léopold Sédar Senghor
(Établissement du texte, notices et notes, Jean-René Bourrel, Pierre Brunel, Jean-Michel Devésa, lbra Diene, Alioune Diagne, Frédéric Giguet, Daouda Mar, Jean-Claude Martin, Modou Ndiaye, François de Saint-Chéron, Frédéric Sayer)
III. Chronologie
Pierre Brunel
IV. Histoire du texte
Pierre BruneI, Jean-François Durand, Guy Dugas Amade Faye, Lilyan Kesteloot-Fongang
V. Lectures du texte
Pierre Brunel, Lise Sabourin, Papa Samba Diop
VI. Dossier de l’Oeuvre
Papa Samba Diop, Amade Faye, Romuald-Blaise Fonkoua, Jean-Luc Steinmetz, Jacques Chevrier, Salah Stétié, Georges Molinié, Bernard Lecherbonnier, Musanji Ngalasso- Mwatha, Daniel Delas, Michel Autrand, Loïc Céry, Pierre Brunel
VII. Bibliographie
Pierre Brunei et Frédéric Giguet avec la collaboration de Jean-René Bourrel
Intervention de Son Excellence Monsieur Abdou DIOUF
Secrétaire général de la Francophonie
(Discours prononcé à Paris le 18 octobre 2007 )
Lorsque j’écris un poème, je suis vraiment inspiré…Sans que je me sois fatigué à construire mon plan, le chant me vient tout seul avec ses images symboliques et mélodieuses, rythmées avec contretemps et syncopes. C’est après que je redeviens professeur et corrige mon texte.
Si j’ai tenu à prendre à la parole en la donnant d’abord à celui qui nous réunit sous le toit de cette prestigieuse maison, c’est parce que je sais, – il me l’avait tant de fois répété – que c’est ici, sous les voûtes de cette haute demeure, qu’il amassa les armes miraculeuses qui ont structuré et livré son imaginaire poétique.
Nous voici sur les traces de Léopold Sédar Senghor, dans sa vieille et maternelle Sorbonne, ici, au flanc de la Colline Sainte, en ce haut lieu de l’Esprit où ses maîtres le formèrent aux rudes disciplines de l’Université française.
Ici, patiemment et méthodiquement, le jeune étudiant sénégalais, appliqué et studieux, s’abreuva à la source du savoir et acquit l’arsenal qui allait lui permettre d’offrir une poésie de résurrection dont la résonance éclatante monte des profondeurs intimes de sa terre ancestrale pour s’élever et s’ouvrir à l’expression de l’universel.
Or donc, lieu ne pouvait être mieux choisi pour le lancement public de cette belle entreprise scientifique que Madame le Recteur, notre chère Michèle Gendreau-Massaloux, a mis un point d’honneur à faire aboutir.
C’est à son engagement et à sa générosité que nous devons le partenariat éditorial avec les Editions CNRS qui, reprenant la production du volet francophone de la Collection Archivos, ont assuré la parution de cet ouvrage.
Par la publication de cette belle édition critique, travail admirablement mené par une équipe internationale de haute compétence coordonnée par le professeur Pierre Brunel, éminent spécialiste de littérature comparée à l’Université Paris IV-Sorbonne, vous offrez aux chercheurs, aux étudiants mais aussi à un large public, la possibilité de mieux cerner la personnalité et l’œuvre de Léopold Sédar Senghor.
Par ce travail de qualité qu’il faut saluer avec force, vous prolongez et continuez le magnifique travail abattu tout au long de l’année 2006, année au cours de laquelle, sous l’impulsion de la Francophonie, partout dans le monde, on s’est émerveillé des profondeurs de la pensée et de l’œuvre de cette haute et attachante figure qui fut à l’origine de notre belle et noble aventure.
Cet ouvrage est une édition critique aux normes d’une édition scientifique avec le relevé des variantes, les différents états du texte en fonction des différentes éditions, un appel de notes qui explicite les mots spécifiques à la culture et à l’histoire sénégalaises et africaines.
Fruit d’un travail remarquable, toutes ces notes portent leurs lumières sur ces zones d’ombre où s’élabore l’écriture poétique. Elles sondent aussi les arcanes d’une sensibilité et les mystères de ce que Léopold Sédar Senghor appelait l’âme noire.
Pour terminer, je voudrais, encore une fois, remercier Madame le Recteur Michèle Gendreau-Massaloux et l’ensemble de ses collaborateurs.
Je voudrais également remercier le Professeur Pierre Brunel qui a mis ardeur et passion dans ce projet, et à travers lui, toute l’équipe qui nous a offert ce bel hommage à Léopold Sédar Senghor, chantre de la Négritude et Orphée noir de la langue française qui a eu le don de nous émerveiller et de nous enchanter à travers d’heureuses combinaisons.