L’objectif de ce colloque à double-voix est de dresser le bilan de l’apprentissage de la production écrite en France et au Québec en dégageant les enjeux d’enseignement, de formation et d’entraînement, des scripteurs débutants aux rédacteurs professionnels.
Ecrire et rédiger s’apprennent. L’acquisition et la maîtrise de la production écrite nécessitent de nombreuses années d’enseignement et de pratique. Le développement de l’écriture est sous la triple dépendance des capacités de l’apprenant, de l’efficacité des méthodes didactiques et pédagogiques utilisées et de la culture dans laquelle et pour laquelle l’écriture doit être maîtrisée. Analyser ces trois facteurs et leurs interactions possibles nécessite une approche comparative d’ampleur, impliquant de croiser des analyses psychologiques, éducationnelles et sociologiques. En ce sens, la comparaison de l’apprentissage et des conditions d’acquisition de l’écriture en langue française entre la France et le Québec, représente une perspective des plus intéressante car il s’agit de la même langue enseignée dans des dispositifs éducatifs différents, impliqués dans des milieux culturels différents, influencés en arrière plan par des confrontations langue maternelle-langue
seconde différentes.
Il s’agira ainsi : d’étudier et de comparer l’impact des différentes méthodes d’apprentissage de l’écriture au niveau du code linguistique (orthographe) et de l’utilisation de ce code (aspects communicationnels), d’identifier et d’analyser certaines des difficultés que rencontre cet apprentissage, de mieux comprendre l’impact de la production écrite dans le processus d’insertion sociale et professionnelle.
Les pratiques de l’écrit sont diverses, elles ne sauraient se réduire aux formes scolaires traditionnelles de la rédaction ou de la dictée. L’école suppose l’utilisation, plus ou moins enseignée et exercée, de pratiques d’écriture variées : listes, brouillons, copies, résumés, plans,
notes, tableaux… De plus chacun est, ou sera confronté, à d’autres formes et à d’autres supports d’écrits, dans le monde du travail (CV, rapports, projets, consignes,…) ; dans le domaine de la communication (courrier, sms, email) ; ou dans la vie quotidienne (formulaires à remplir, listes de courses, agenda). Sans oublier que l’écrit peut être aussi un support à la construction de soi, par l’intermédiaire d’un carnet de voyage, d’un journal intime ou d’un blog. Maîtriser la langue écrite, c’est donc, au delà du code, maîtriser des contextes d’usage, des fonctionnalités sociales de l’écrit.
C’est également avoir accès à des outils essentiels pour vivre et agir dans la société, pour rencontrer et comprendre les autres.
La question des conditions d’acquisition de cette maîtrise diversifiée de l’écriture est donc cruciale, et interroge tout particulièrement celle de son enseignement. Or les difficultés sont réelles. Des études pointent régulièrement le niveau insuffisant de cette maîtrise, quant à l’orthographe, quant à la qualité de l’expression, et cela, jusqu’au lycée ou à l’Université. Les enseignants se sentent souvent désarmés, en tout cas peu outillés, pour aider certains jeunes ou moins jeunes à investir le monde de l’écrit, à le comprendre, à s’y sentir à l’aise, à y être performants. Depuis une vingtaine d’années, de nombreux travaux de recherche ont permis de mieux comprendre les multiples facettes de l’apprentissage de la lecture, ainsi que les difficultés qu’il soulève. Ce phénomène commence seulement à se mettre en place pour l’écriture. Il s’agit de soutenir cette entreprise, et de contribuer à la dynamique de recherche en production écrite.
A l’issue de ce colloque, chacun aura une meilleure représentation : des objectifs, des parcours de formation, des contraintes prises en compte ainsi que des difficultés rencontrées, en France, au Québec, et de façon plus générale, pour le français écrit dans toutes ses dimensions.
Contact : marie-francoise.crete@univ-poitiers.fr
http://www.poitou-charentes.iufm.fr/spip.php?rubrique262
Appel à Communication
Les thèmes de communication sont les suivants :
– – Les processus cognitifs dans l’apprentissage de la production écrite
– – Des comparaisons de systèmes éducatifs pour l’apprentissage de la production
écrite
– – Les difficultés et troubles de l’apprentissage de la production écrite
– – La place du rapport à l’écriture dans le développement des compétences du
scripteur
– – L’adaptation des dispositifs d’enseignement de la production écrite à la
spécificité des publics et des contextes d’enseignement
– – La maîtrise de la production écrite comme moyen d’insertion sociale
– – Des pratiques éducatives innovantes pour l’apprentissage de la production
écrite
– – L’écriture dans le monde du travail
– – Le développement de l’expertise en production écrite
Date limite de soumission : 29 février 2008
Adresser votre proposition de communication à Marie-Françoise Crété : marie-francoise.crete@univ-poitiers.fr
CeRCA
GDR « Production Ecrite »
CNRS-Université de Poitiers
99 avenue du Recteur Pineau , 86000 Poitiers
Tél : 05 49 45 46 32
Fichier .txt ou .rtf . Marges haut, bas, droite, gauche : 2,5 cm . Police TMSRMN – taille 11. Interligne 1,5
3 pages
La 1ère page comportera :
– Titre – auteurs – affiliations
– Adresse postale, mail, téléphone, fax pour tous les auteurs
– Type de communication souhaité : communication orale ou affichée
– Mots-clés
Bibliographie : 5 références maximum