Professeure, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3
Agrégée de lettres classiques, Cécile Leblanc est professeure de littérature française à la Sorbonne-Nouvelle-Paris 3. Elle est spécialiste des rapports entre musique et littérature à la fin du XIXe siècle. Elle est notamment l'auteur de Wagnérisme et création en France, 1883-1886 (Champion, 2005) et a co-dirigé Le wagnérisme dans tous ses états: 1913-2013 (Presses de la Sorbonne Nouvelle, 2016). Elle a participé à l’Encyclopédie Wagner (Actes Sud, 2010).
Elle se consacre depuis quelques années à la critique musicale chez Proust et plus généralement à la question de la musique dans la Recherche : voir notamment « Proust et la bande à Franck », dans Proust face à l’héritage du XIXe siècle, sous la direction de N. Mauriac Dyer, P.-E. Robert et K. Yoshikawa (Presses de la Sorbonne-Nouvelle, 2012) et « Saint-Saëns, le diable déguisé de la Recherche », Bulletin d'informations proustiennes, n° 46, 2016. Cécile Leblanc a poursuivi ces recherches dans les livraisons suivantes de la revue: « Proust lecteur du Courrier musical. Éloge de la contradiction » (n° 48, 2018) et « "Un solide à plusieurs dimensions". Lire le Cahier 67 comme une affiche ? » (n° 49, 2019).
Son ouvrage de synthèse Proust écrivain de la musique. L'allégresse du compositeur (Turnhout, Brepols, coll.«Le champ proustien», 648 p.) est sorti en 2017.
Cécile Leblanc a organisé à la Fondation Singer-Polignac avec Françoise Leriche et Nathalie Mauriac Dyer le colloque « Proust et la musique », dont les actes ont été publiés sous le titre Musiques de Proust (Hermann, 2020).
Elle a collaboré au catalogue de l'exposition de la Bibliothèque nationale de France Proust, la fabrique de l'oeuvre (Gallimard, 2022), et a réalisé le choix des extraits musicaux illustrant, dans l'exposition, la "sonate" et le "septuor" de Vinteuil.
Articles publiés sur Proust depuis 2007:
* Entrées « Concert » et « Septuor » dans le catalogue de l’exposition Marcel Proust, la fabrique de l’œuvre, sous la direction d’Antoine Compagnon, Guillaume Fau et Nathalie Mauriac Dyer, Gallimard, BNF, 2023, p. 61-63 et 195-196.
* « "La musique moderne va si vite", Proust et les arts, sous la direction de Kazuyoshi Yoshikawa, Suiseisha, Tokyo, mars 2022, p. 81-100, traduction en japonais d’Eri Wada.
* « Auber dans la tourmente, de Gavroche aux Guermantes », sous la direction de Jean-François Candoni et Christophe Branger, Revue germanique internationale, novembre 2022 : https://doi.org/10.4000/rgi.3279
*« Un compositeur disparaît », Bulletin Marcel Proust n°71, janvier 2022, p. 79-91.
*« Aimez-vous Salomé ? Marcel Proust et Richard Strauss », Cahier n°134, Les Cahiers de L’Herne sous la direction de Jean-Yves Tadié, 2021, p. 164-170.
*« "Une fenêtre qui donne sur un chef-d’œuvre", le paradoxe des exécutants dans la Recherche », Musiques de Proust, Françoise Leriche, Cécile Leblanc, Nathalie Mauriac (dir.), Hermann, 2020, p. 351-377.
* L’Ouvreuse du cirque d’été : un modèle de critique musicale pour Marcel Proust ? vers un renouvellement du genre », Proust et l’acte critique, sous la direction de Yuji Murakami et Guillaume Perrier, Champion, 2020, p. 259-274.
* « Comme un profil dessiné », aspects et enjeux de la chronique musicale dans Jean Santeuil », Lire Jean Santeuil aujourd’hui, Roman 20/50, sous la direction de Stéphane Chaudier et Jean-Marc Quaranta, septembre 2019, p. 11- 26.
* « Monsieur Vinteuil : un rebelle à la rébellion et à la médiatisation », revue Droit et littérature, n°3, 2019, p. 85-97.
* « Un solide à plusieurs dimensions » : lire le Cahier 67 comme une affiche ? », journée d’étude : Lire le cahier 67, organisée par Guillaume Perrier et Nathalie Mauriac, 8 février 2019. BIP n°49, 2019, p. 95-109.
Résumé : L’étude de réception des arts de la scène qu’est en effet le Cahier 67 met en avant le rôle de l’affiche qui se déploie dans le temps et l’espace : temps et lieu de l’affichage, temps et lieu de la représentation. Il préfigure le rôle mnémotechnique fondamental de l’affiche dans la Recherche, où le leitmotiv qu’elle constitue essaime et s’enrichit sans cesse d’ajouts et d’informations, dans un perpétuel renouvellement. L’affiche se présente par conséquent comme une voie d’appréhension du monde du spectacle, un modèle de lecture et peut-être de composition.
* « Proust, lecteur du Courrier musical, éloge de la contradiction », BIP n° 48, 2018, p. 105-120.
Résumé : La lecture de la presse a sans conteste alimenté la réflexion de Proust et la rédaction de son roman, particulièrement dans le domaine musical. Dans une revue très ouverte aux différentes esthétiques comme Le Courrier musical il a trouvé non seulement un nombre considérable d’informations sur les milieux et les esthétiques, mais surtout il a découvert la voie originale dont il allait user pour son œuvre, parler de musique non pas d’un seul point de vue, ainsi que le font des romanciers musicographes comme Romain Rolland, mais d’une façon dialogique et contradictoire, mettant en scène des débats plus que des théories.
* « Proust et la critique musicale, l’exemple de Willy », revue Littera, Université de Kyoto, mars 2017, p. 20-34.
*« Cosmopolitisme et modernité musicale dans Du côté de chez Swann : Ars gallica, clan et xénophilie », Du côté de chez Swann, roman cosmopolite ? sous la direction d’Antoine Compagnon et de Nathalie Mauriac, Honoré Champion, 2016, p. 141-162.
* « Proust et la musique du temps de guerre : échos cryptés dans le Temps retrouvé. », Proust et la guerre ; Le Temps retrouvé de 1914, sous la direction de Uta Felten, Revue d’études proustiennes 2016-1 n°3, Classiques Garnier, 2016, p. 75-92.
* « Proust und die Musik der Kriegszeit : verschlüsselte Echos in Le Temps retrouvé », Proust und der Krieg, Die wiedergefundene Zeit von 1914, Uta Felten, Kristin Mlynek-Theil, Kerstin Küchler Hrsg, Peter lang, 2016, p. 115-132.
* « Camille Saint-Saëns, le "diable déguisé" de la Recherche ? » Bulletin d’informations proustiennes n°46, éd. Rue d’Ulm, 2016, p. 117-152.
* « Marcel Proust et les "compétents", légitimer la pratique musicale de l’écrivain. », La critique musicale au XXè siècle, sous la direction de Timothée Picard, PUR, 2020.
Résumé : La rédaction d’une critique musicale fait partie des premières préoccupations du jeune Proust apprenti écrivain et, dès l’abord, il rencontre le technicien. Il évolue donc dans le contexte de ce conflit qui oppose gens de lettres et spécialistes, autour du modèle d’une critique telle que l’ont conçue Théophile Gautier ou surtout Baudelaire, depuis le XIXe siècle. Journalistes ou surtout musicographes ont commencé à poser les termes d’un débat qui connaît sa plus grande ampleur au début du XXe siècle, soit exactement au moment où Proust entreprend l’écriture de l’essai contre Sainte-Beuve qui deviendra La Recherche.
* « Marcel Proust et la critique musicale », Proust pluriel, sous la direction de Mireille Naturel, Presses de la Sorbonne Nouvelle, 2014, p. 79-92.
* « Proust et la bande à Franck », Proust et le XIXe siècle, sous la direction de Pierre-Edmond Robert, Nathalie Mauriac Dyer et Kazuyoshi Yoshikawa, Presses de la Sorbonne-Nouvelle, 2013, p. 203-217.
* « Proust et la musique à l’époque des Plaisirs et les Jours », Marcel Proust und die Musik, sous la direction d’Albert Gier, Marcel Proust Gesellschaft, 2012, p.28-45.
* « Le dernier cri, réclame et mélodrame dans La Prisonnière de Proust », Littérature et publicité de Balzac à Beigbeder, sous la direction de Laurence Guellec et Françoise Hache-Bissette, éd. Gaussen, 2012, p.161-175.
* « L’Ardoise de Beckmesser, Proust et Reynaldo Hahn autour des Maîtres chanteurs », Richard Wagner, Die Meistersinger von Nürnberg, sous la direction d’Albert Gier, Musicorum n°12, 2012, p.173-191.
* « De Charpentier à Wagner : transfigurations musicales dans les cris de Paris chez Proust. » Revue d'Histoire Littéraire de la France, n° 4, décembre 2007, p.903-933.