Séminaire :
Séminaire international Léopold Sédar Senghor16/05/2024, 15h30-17h30 (heure de Paris). Lien de connexion à distance disponible sur demande.
Lien de connexion à distance disponible sur demande, à l’adresse suivante : senghor.item.ucad(a)gmail.com
—
Laura Gauthier Blasi (Université d’Alcalà), Jean Price-Mars, « un trésor de la négritude »
Jean Price-Mars est une figure majeure de la pensée noire et il est principalement connu pour son ouvrage paru en 1928 aux éditions « Imprimerie Port-au-Prince, Ainsi parla l’Oncle et pour les différents hommages que les penseurs de la négritude lui ont souvent rendus, le reconnaissant comme un père de la négritude. Ethnologue et homme politique, sa pensée s’inscrit dans les évènements de l’occupation américaine en Haïti, entre 1915 et 1934 et a pour visée une reconstruction de la nation haïtienne Il publie Ainsi parla l’Oncle en 1928 et un ouvrage moins connu, La Vocation de l’Élite, en 1919 dans lesquels le peuple, « les incomptés de la nation » (Byron, 2023) occupe une place centrale. Il sera question de présenter sa pensée en la situant dans le contexte où elle a émergé pour mieux saisir sa portée et son apport aux générations postérieures.
—
Estefanía Bournot (ÖAW, Austrian Academy of Sciences), « Négritude et Amérique Latine : La diplomatie culturelle de Senghor et la construction d’une communauté afro-latine ».
Cette présentation examine l’importance du colloque « Négritude et Amérique Latine », tenu à Dakar en 1974 sous les auspices de Léopold Sédar Senghor et organisé par le directeur du Centre d’études ibéro-américaines, René Durand. Dans le contexte de la tension politique de la guerre froide et de la politisation mondiale des luttes raciales, la conférence cherchait à mettre en valeur l’héritage culturel du monde noir en Amérique latine comme base pour articuler une série d’alliances politiques qui transformeraient les circuits transatlantiques marqués par l’histoire infâme de l’esclavage en un nouveau réseau de solidarité de nations indépendantes. Mon argument est que le symposium au Sénégal a non seulement ouvert un canal pour le dialogue transatlantique entre les intellectuels et les artistes, mais a également servi de détonateur pour de nouvelles politiques culturelles hémisphériques et transatlantiques basées sur la notion d’une latinité renouvelée à travers le prisme de la négritude.