03/03/2007
Coordinateur: Jean-Philippe Husson
Tel. : 05 49 45 46 62
Fax : 05 49 45 46 47
r>Comme celles qui l’ont précédée, la quatrième et dernière journée d’études sur les filiations textuelles rassemblera les deux domaines de la génétique textuelle, préalable scientifique à l’activité éditoriale de la collection Archivos, et de la recherche en civilisation, tout spécialement celle qui s’appuie sur l’étude comparative des multiples variantes d’une même tradition.
Un exposé conciliera les deux aspects : évoquant les Leyendas de Guatemala de Miguel Ángel Asturias, il se proposera non seulement de retracer les étapes de leur élaboration littéraire, mais également de montrer comment le grand écrivain guatémaltèque a retravaillé la tradition orale des Mayas pour l’intégrer à une œuvre contemporaine.
La génétique textuelle sera au centre d’un autre exposé qui illustrera les avancées actuelles de cette discipline en Espagne à travers les exemples des romans de Pérez Galdós et de l’œuvre de Max Aub, cette dernière très marquée par le long séjour mexicain de son auteur.
C’est dans une perspective historique, cette fois, que seront analysés et comparés les comptes rendus de visites pastorales et les chroniques de São Miguel, aux Açores, en vue de reconstituer l’origine et l’évolution des pélerinages dont cette île est le théâtre depuis le XVIe siècle.
Il n’est pas rare qu’un ouvrage ne soit connu qu’à travers ceux qu’il a influencés. Tel est le cas de la « chronique X », dont procèdent celles de Durán et de Tezozómoc, au Mexique, et, au Pérou, du manuscrit qui a inspiré l’histoire incaïque de Fernando de Montesinos, longtemps considérée comme le fruit d’une imagination débridée. Dans les deux cas, une critique serrée des œuvres dérivées permet d’accéder à une connaissance appréciable de l’œuvre source, laquelle, en prise directe sur la tradition orale, se révèle d’un intérêt historique considérable.
L’une des preuves de la fécondité de la critique génétique est son ouverture toute récente à des domaines autres que textuels tels que le théâtre et le cinéma. Celui de la peinture n’est pas en reste. Il fera l’objet d’un dernier exposé qui tentera de retracer l’évolution des portraits d’Incas de la fin du XVIe siècle au milieu du XIXe siècle, en s’attachant à dégager les intentions fort diverses de leurs auteurs.
À ce dernier exposé fera suite une libre discussion sur les thèmes autour desquels le prochain cycle de journées d’étude sera susceptible de tourner.
Programme : de 10h à 16h
« La « chronique X »: essai de reconstitution d’un manuscrit du début de l’époque coloniale à partir de sources dérivées » (Sylvie Peperstraete, Université Libre de Bruxelles)
« L’écriture de la légende chez Miguel Ángel Asturias » (Jean-Philippe Barnabé, Université d’Amiens)
« Les romeiros (pélerinages) de l’île de São Miguel: origine et évolution d’une tradition açorienne à travers l’étude des textes anciens » (Carmen Ponte Goujon, doctorante, Université de Poiters)
Pause déjeuner
« La cuestión de la historicidad de la tradición oral: la crónica de Fernando de Montesinos y sus antecedentes desconocidos » (Jan Szemiński, Université Hébraïque de Jérusalem)
« Aspectos de la praxis filológica en España: la edición de textos y pre-textos literarios contemporáneos » (Javier Lluch Prats, Consejo Superior de Investigaciones Científicas – Instituto de la Lengua Española)
« Les portraits des souverains de la dynastie inca à travers les siècles: une longue chaîne de filiations, des intentions diverses » (Jean-Philippe Husson, Université de Poitiers)