Conséquence imprévue de la publication du premier tome de son journal, en 1968, qui attira l’attention sur sa biographie jusque-là plutôt dissimulée, Adèle fille de Victor Hugo est désormais aussi connue que sa sœur Léopoldine dans la geste hugolienne, pour le meilleur (du cinéma) comme pour le pire (des biographies romancées). Pas au point tout de même que le centenaire de sa disparition, en pleine guerre (22 avril 1915 dans une maison de santé de Suresnes), ait beaucoup fait parler de lui. Nous y remédierons, à notre mesure, en essayant de faire le point sur l’histoire passablement complexe de cette édition encore en cours.
Bibliographie :
Le Journal d’Adèle Hugo, Premier volume : 1852, introduction et notes par Frances Vernor Guille, Deuxième volume : 1853, présenté et annoté par Frances Vernor Guille, Troisième volume : 1854, présenté et annoté par Frances Vernor Guille, Quatrième volume : 1855, présenté par Frances Vernor Guille, annotation revue et complétée par Jean-Marc Hovasse, Lettres modernes Minard, coll. « Bibliothèque introuvable », n° 3, n° 5, n° 12 et n° 20, 1968, 1971, 1984 et 2002 ; Cinquième volume : 1856, à paraître.
Henri Guillemin, L’Engloutie, Adèle, fille de Victor Hugo, 1830-1915, Le Seuil, 1985.
Alana Eldrige, « Adèle Hugo : A Bibliographical Note », Nineteenth-Century French Studies, vol. 32, numbers 1 & 2, fall-winter 2003-2004, p. 138-143.
Jean-Marc Hovasse, « Victor Hugo raconté par Adèle Hugo et Le Journal d’Adèle Hugo, ou la tentation, les risques et les conséquences de l’anonymat », Les Journaux de la vie littéraire, dir. Pierre-Jean Dufief, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Interférences », 2009, p. 413-432.