Études sartriennes, n° 11
« Cinéma et Révolution française »
avec un extrait inédit du scénario Joseph Le Bon
sous la direction de Gilles Philippe et Vincent de Coorebyter
220 p.
Bruxelles, Ousia (distr. Vrin)
ISBN : 2-87060-129-8
22 €
film que Jean-Paul Sartre imagina sur la Terreur révolutionnaire et le conventionnel Joseph Le Bon, nous savons bien peu de choses. Les rares allusions que ses proches y firent jamais permettent de dater le projet du milieu des années 1950 ; les deux séries de notes dont nous disposons attestent, par ailleurs, que Sartre multiplia les lectures, mais abandonna assez vite l’entreprise. Ces manuscrits, fragmentés, souvent constitués de simples relevés érudits, ouvrent pourtant d’étonnantes perspectives, qu’explorent les articles ici rassemblés dans le prolongement de la récente publication d’un quart environ de ce projet inabouti (« Fragments de Joseph Le Bon», Les Temps modernes, n° 632-634, juillet-octobre 2005, p. 675-694.).
Les textes de ce recueil sont le résultat des travaux de l’équipe Sartre de l’Institut des Textes et Manuscrits Modernes (ITEM, CNRS-ENS).
Autour du scénario Joseph Le Bon
Gilles Philippe : À propos d’un scénario inachevé
Jean-Paul Sartre : « Caractères ». Quelques feuillets inédits du scénario Joseph Le Bon
Gilles Philippe et Julien Piat : La section « Caractères » du manuscrit Joseph Le Bon
Michel Contat : Note sur le film que Sartre pouvait avoir en tête avec Joseph Le Bon
Jean Bourgault : « Se tourne contre le populaire : à partir de là, foutu. » Les sources et la genèse du scénario Le Bon
Benoît Denis : D’Anatole France à Jean Paulhan : Terreur et littérature
John Ireland : Un nouvel Engrenage avorté ?
Pascale Fautrier : Sartre, l’amour et la révolution
Rose-Marie Gerbe : Réflexions sur le problème génétique et linguistique d’un « scénario de scénario »
Varia
Hadi Rizk : La Révolution française dans la Critique de la raison dialectique : révolution terminée, révolution interminable ?
Laurent Husson : La séquence du spectateur : film et spectacle cinématographique chez Sartre