01/03/2012
Conservés au département des Manuscrits, soixante-quinze cahiers d’écolier – quinze mille pages – ont accompagné entre 1908 et 1922 l’aventure inachevée d’À la recherche du temps perdu. Ces documents exceptionnels, aujourd’hui accessibles sur Gallica, contiennent le secret d’une écriture foisonnante, pleine de rebondissements et d’invention. Mais il faut les rendre lisibles. Les transcrire, en cartographier la géographie parfois déroutante, y repérer les réécritures – bref, commencer à dessiner la « toile » proustienne et ses liens innombrables –, c’est toute l’ambition de l’édition des Cahiers 1 à 75 de la BnF (Brepols-BnF) à laquelle travaillent depuis quelques années de nombreux chercheurs, venus notamment de France et du Japon. Au-delà de ce que nous apprend une telle entreprise sur la genèse de la Recherche, ne nous suggère-t-elle pas qu’il existe une autre œuvre, une œuvre encore méconnue : l’œuvre des manuscrits ? Cette œuvre qu’il nous appartient en quelque sorte de « créer » en la publiant, comment la lire et comment en parler ?
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Colloque de clôture des programmes Cahiers-Proust et Chorus soutenus par l’ANR et le JSPS, dans lesquels ont été partenaires l’ITEM-CNRS, la BnF et l’Université de Kyoto. Entrée libre. Contact : nathalie.mauriac@ens.fr
Télécharger les programmes :
Programme du colloque à la Bibliothèque nationale de France et programme du colloque à l’Ecole normale supérieure