All. Leim; Angl. pasting, adhesionbinding ; Ar. ; Chin. ? ; Esp. ? ; Ital. ? ; Jap. ? ; Port. ; Rus. ?.
• Collage du papier. Procédé de papeterie visant à diminuer l’hydrophilie du papier par l’ajout, dans la pâte à papier, d’un agent collant (colle, résine). Selon son degré de collage, un papier freine la pénétration de l’encre dans sa matière fibreuse et lui permet de sécher plus vite ; de même, peu encollé, il convient à la plume d’oie, tandis que, très encollé et lisse, il facilite le glissement de la plume d’acier ou du feutre. En outre, la résistance d’un papier au temps est inversement proportionnelle à l’acidité de son collage.

• Papiers collés. 1) Fixation à la colle d’un ensemble de pages (bloc) ou de cahiers (livre) ; une feuille volante détachée d’un bloc présente des traces de colle sur l’un de ses bords. 2) Usage individuel, fixation d’un support sur un autre par la colle, ou autrefois par la cire à cacheter, ou, par extension au xxe s., par ruban adhésif ou agrafe. Peut servir à accroître les dimensions de l’espace graphique, ou à masquer et à en récupérer la surface d’inscription correspondante. Ex : les paperoles de Proust, excroissances textuelles qui ne se font pas au détriment de l’unité de la page manuscrite ; les volumineux cahiers « millefeuilles » de Violette Leduc, où de multiples strates d’écriture sont collées les unes sur les autres.

-> DETACHE, PAPEROLE, PAPIER, PATE A PAPIER, REEMPLOI

Auteur : Nicolas CAVAILLÈS