All. ? ; Angl. ? ; Ar. ? ; Chin. ? ; Esp. ? ; Ital. ? ; Jap. ? ; Port. ? ; Rus. ?.
• Ensemble des relations d’un texte avec lui-même. Dans le cadre de la genèse, ces relations peuvent s’appliquer aux phénomènes de réécriture.
Hist. Corrélat de l’intertextualité, l’autotextualité, d’abord apparue sous le terme d’« autologie » (Debray Genette 1973), est définie par L. Dällenbach comme une « intertextualité autarcique » ou « l’ensemble des relations possibles d’un texte avec lui-même » (1976 : 282 et 283) : de l’autocitation à la structure sérielle ou la mise en abyme du récit (Dällenbach 1976 et 1977). R. Debray Genette applique la notion à l’écriture de la genèse : « À l’autotextualité correspondent, dans les manuscrits, les phénomènes d’autogenèse, ou mieux d’endogenèse » (1979 : 33 et 1988 : 28).
Théor. Dans la genèse des textes, le travail d’écriture et de réécriture des manuscrits peut impliquer une relation d’autotextualité, à distance des modèles intertextuels (ainsi, l’écriture de Proust s’éloigne du modèle balzacien : Debray Genette 1996), mais l’autotextualité peut aussi prendre la forme d’une autocitation, ou d’une allusion interne à l’œuvre d’un même écrivain. Elle est aussi parfois associée au retour de schémas stylistiques et thématiques, d’une genèse à l’autre, qui apparaissent, par exemple chez Flaubert, comme des formes premières d’écriture (Le Calvez 2001). Il s’agit alors plutôt de récurrences que d’autoréférences, la distinction n’étant pas toujours aisée à établir.
→ ENDOGENESE, EXOGENESE, INTERTEXTUALITE, POETIQUE
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