AXEL ARTHERON A l’approche de l’œuvre littéraire de Simone Schwartz-Bart, force est constater la part congrue déléguée à l’œuvre théâtrale. Publiée en 1987, la pièce Ton beau capitaine demeure la seule et unique pièce de l’écrivaine guadeloupéenne. Jouée en Guadeloupe en avril 1987, dans une mise en scène de l’haïtien Syto Cavé, elle fut créée au Festival des Francophonies de Limoges la même année, avant de disparaitre pendant quelques décennies des programmations scéniques. En 2017, la metteuse en scène Maud Galet Lalande, directrice de la compagnie « Les heures paniques », monte le spectacle qui connait une tournée en France (Festival d’Avignon, à Metz, etc), en Afrique (dans les centres culturels des Instituts français) et dans les départements d’outre mers (Guyane, Martinique, Guadeloupe en 2022). Le destin scénique de cette pièce pourrait a priori justifier la présomption d’un accident de parcours de Simone Schwarz-Bart sur les sentiers de l’écriture théâtrale. Pourtant la pièce de l’écrivaine guadeloupéenne occupe une place bien significative dans l’histoire des dramaturgies caribéennes. Elle est en effet révélatrice d’un état du champ théâtral caribéen qui à partir du milieu des années 1970 s’ouvre à la fois à un renouvellement de son horizon thématique, de ses modalités dramaturgiques, et est la scène de l’émergence d’une génération de dramaturges caribéennes (Maryse Condé, Ina Césaire, Gerty Dambury). Aussi cette communication entend examiner la place de la pièce Ton beau capitaine dans l’histoire du théâtre caribéen franco-créolophone. Dans quelle mesure prend -elle part à l’actualisation dramaturgique et thématique à l’œuvre à partir du milieu de cette décennie 1970 ?

Adaptations cinématographiques de Solitude et Télumée : la collaboration en marge du scénario

Fanny Margras se penche sur l’adaptation cinématographique de ces deux romans emblématiques des Schwarz-Bart, dans une approche génétique basée sur l’analyse des scénarii annotés, des correspondances et des manuscrits de Simone et André Schwarz-Bart présents à la Bibliothèque nationale de France. Elle met en évidence les dynamiques de collaboration entre les écrivains et les cinéastes, en analysant les choix scénaristiques et narratifs qui permettent de traduire ces œuvres littéraires sur grand écran.