Le bonheur en banlieue « verte » qui désigne les espaces ruraux qui entourent Paris, est associé aux parties de campagne, aux courses de canotage et aux danses et repas dans les guinguettes, de l’époque des naturalistes. Il entre en réalité bien avant en littérature, avec les romans comiques ou mélodramatique de l’écrivain populaire Paul de Kock. Des auteurs comme Zola et Maupassant reprennent son modèle narratif mais modifient les loisirs et les expériences heureuses recherchés par les personnages, ainsi que la figuration des environs champêtres de la capitale qui connaissent de profondes transformations dans la seconde moitié du XIXe siècle. La mobilisation des savoirs en histoire urbaine, sociale et environnementale de la banlieue est ainsi utile pour analyser les récits d’excursions dominicales et réfléchir à l’évolution des mises en texte de la quête du bonheur hors de la grande ville.