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Une correspondance d’écrivain peut‑elle être considérée comme un objet génétique ? Bien qu’elle ait été posée à différentes reprises1, la question est toujours demeurée marginale dans les préoccupations de la critique génétique. J’aimerais y revenir alors que je suis en train d’achever l’édition des lettres inédites de Zola à Jeanne Rozerot2, et que, pendant plusieurs mois, je viens d’être porté par cette fascination devant l’inédit que connaissent tous les amateurs d’autographes – un plaisir en tous points comparable à celui qu’éprouve le généticien, placé devant l’émotion que lui procure la découverte de notes de travail ou de brouillons rédactionnels.
Qu’admet‑on, d’une manière générale ? On reconnaît l’importance des correspondances d’écrivains – à la fin du XIXe siècle en particulier – comme archives de l’œuvre littéraire. L’exemple de Flaubert (de ses lettres à Louise Colet ou à Marie‑Sophie Leroyer de Chantepie) est dans tous les esprits. Ce point acquis, on en reste là, sans établir les relations qui me semblent s’imposer entre correspondance et avant‑texte. Dans notre tradition éditoriale, l’avant‑texte et la correspondance constituent deux ensembles manuscrits parallèles et distincts, perçus chacun dans son univers propre, édités en tant que tels, sans souci des ponts à établir entre les deux. Une correspondance est une série textuelle constituée à partir d’un principe communicationnel ou chronologique : elle se présente comme une correspondance adressée à un destinataire particulier, ou comme une correspondance globale ; elle concerne une période déterminée de la vie de l’écrivain, ou s’étale sur toute une vie. L’édition qu’on en donne respecte cette perspective. Les notes détaillent la chronologie, mettent en scène les destinataires ; mais elles reviennent rarement sur l’écriture de l’œuvre.
Deux directions de recherche me semblent, cependant, devoir être écartées : l’examen du processus de genèse que peuvent connaître les lettres elles‑mêmes, ou l’étude de la genèse des éditions de correspondance. Ces questions sont passionnantes, mais elles ne concernent pas ce que je voudrais mettre en avant ici. Le premier cas renvoie aux problèmes habituels qu’examine la génétique (un texte précédé de ses variantes rédactionnelles). Le second cas concerne l’histoire du genre épistolaire (le refus du dévoilement intime, la pratique de la censure dans les éditions de correspondance au XIXe siècle, le recours au faux, etc.).
Au demeurant, si l’on prend le cas des grands romanciers réalistes du XIXe siècle – avant tout attentifs à la construction de leur œuvre littéraire et à l’image qu’ils doivent en laisser pour la postérité –, l’existence de brouillons de lettres paraît être une réalité marginale, n’intervenant que dans quelques rares situations. Balzac, Flaubert, George Sand ou Zola, par exemple, considèrent que dans une correspondance la spontanéité doit l’emporter3. Leur pratique de l’écriture épistolaire exclut le brouillon ou – ce qui revient au même – l’idée qu’on doive conserver le brouillon rédactionnel d’une lettre (tout au plus garderont‑ils une copie de l’original – une minute). Zola assimile sa correspondance à une libre causerie, dont l’expression écrite relève d’un premier jet, sans nécessité de reprise rédactionnelle. Ainsi déclare‑t‑il à son ami Baille, en 1860 :
« J’écris toutes mes lettres sans brouillon, tu ne dois pas y chercher beaucoup de correction. Je me trompe sans doute fort souvent ; mais, que diable ! nous ne faisons pas de la littérature ici ; nous parlons comme deux bons amis, nous communiquant nos pensées et nos observations »4
Et trente ans plus tard, face à Jeanne Rozerot, dans une tout autre situation de communication, il exprime la même pensée, lorsqu’à la fin d’une lettre relativement longue, il termine par ces mots :
« Cela m'a fait du bien, de causer longuement avec toi, car, de longtemps sans doute, je ne pourrai le faire5. »
Suivons‑le, en tout cas, en posant que, quelle que soit sa richesse potentielle, intellectuelle ou stylistique, une correspondance n’est pas un texte littéraire, mais seulement un texte second, qui accompagne l’œuvre. Un paratexte, pour reprendre le terme moderne forgé par Genette. Les classifications élaborées par Genette dans Seuils sont, à cet égard, tout à fait éclairantes, et je ne vois pas pourquoi on n’en tiendrait pas compte : au sein du paratexte, la correspondance se situe même (avec l’avant‑texte et le journal intime) dans l’ensemble plus restreint de l’épitexte ; elle relève de l’épitexte privé, par opposition à l’épitexte public (l’interview, par exemple).
En classant ainsi correspondance et avant‑texte dans un même catégorie, on souligne une proximité. Mais il faut aller plus loin en examinant les relations structurelles qui existent entre deux types de corpus que l’on traite trop souvent d’une manière cloisonnée.
Quelles fonctions génétiques peut‑on attribuer à une correspondance d’écrivain ?
Il est nécessaire qu’une relation privilégiée se soit établie entre les correspondants pour que le discours épistolaire se charge d’informations génétiques. En dehors du cas particulier que constitue la relation amoureuse (étant donné la liberté de communication qu’elle autorise), on notera qu’une situation d’égalité intellectuelle – et donc de concurrence à l’intérieur du champ littéraire – risque de bloquer la réflexion6. Une situation de déférence la favorise, au contraire : le « grand écrivain » préférera répondre aux questions d’une lectrice admiratrice plutôt qu’à celles d’un critique littéraire influent ; le « maître » se confiera plus volontiers à un disciple proche de lui qu’à un confrère jaloux de ses succès…
Première fonction génétique : le relevé documentaire
Ce qu’apporte très souvent une correspondance d’écrivain, c’est l’indication d’une source : un livre lu, un événement qui a joué un rôle déterminant, un renseignement obtenu grâce à l’aide d’un ami ou d’un disciple, etc. Cette fonction concerne l’exogenèse : la part extérieure au dossier de genèse, et susceptible de le nourrir. Autre trace possible, du même ordre – je l’évoque en passant, car la remarque a souvent été faite : une correspondance est le seul lieu où puisse apparaître la trace de projets littéraires avortés, ou de textes écrits, mais perdus. Nous sommes là encore dans le domaine de l’exogenèse, c’est‑à‑dire de tout ce qui se situe à la périphérie d’un dossier génétique dont le contenu peut être éclairé par la connaissance de ces éléments inachevés ou disparus7.
Deuxième fonction : le commentaire génétique
Il me semble qu’on passe ici de l’exogenèse à l’endogenèse, c’est‑à‑dire à ce qui constitue le processus interne de la genèse, au sein du dossier. Pourquoi ? Parce que lorsqu’elle commente tel ou tel choix d’écriture, la correspondance n’est pas extérieure au dossier de genèse. Elle le redouble. Elle participe du même esprit, de la même dynamique créatrice. Elle n’est pas autre chose qu’un avant‑texte, bien qu’on ne perçoive pas d’emblée cet avant‑texte, car l’élément en question se trouve localisé ailleurs, dans un corpus qu’on ne considère pas habituellement dans cette perspective.
Je prendrai, chez Zola, l’exemple que fournit la genèse du titre « Germinal ». Sur ce point précis, le dossier préparatoire et la correspondance se trouvent dans une étonnante relation de complémentarité. Le dossier préparatoire du roman que conserve la BNF (NAF 10308) livre une liste, une suite d’expressions notées verticalement, où le mot « Germinal » surgit en avant‑dernière position :
« Château branlant – La maison qui craque – La lézarde – Coup de pioche – Vieux toit pourri – Le grain qui germe – L'orage qui monte – L'avenir qui souffle – Moisson rouge – Le sang qui germe – La misère qui germe – Le feu qui couve – Le feu souterrain – Le sol qui brûle – L’assiette au beurre – La liquidation – Table rase – Légion – Les affamés – Le 4e ordre – Le cahier des pauvres – Germinal – Sous terre. »8
La correspondance, au contraire, rationalise le choix qui a été fait dans une lettre adressée au critique Jacques van Santen Kolff :
« Je cherchais un titre exprimant la poussée d'hommes nouveaux, l'effort que les travailleurs font, même inconsciemment, pour se dégager des ténèbres si durement laborieuses où ils s'agitent encore. Et c'est un jour, par hasard, que le mot Germinal m'est venu aux lèvres. Je n'en voulais pas d'abord, le trouvant trop mystique, trop symbolique ; mais il représentait ce que je cherchais, un avril révolutionnaire, une envolée de la société caduque dans le printemps. Et, peu à peu, je m'y suis habitué, si bien que je n'ai jamais pu en trouver un autre. S'il reste obscur pour certains lecteurs, il est devenu pour moi comme un coup de soleil qui éclaire toute l'œuvre. »9
La vérité se trouve sans doute entre ces deux traces documentaires. Il faut les associer pour pénétrer le processus de la création littéraire : la longue hésitation d'abord, puis la décision, brutale, d'un mot enfin arrêté, immobilisé sous la plume, à cause de la charge symbolique qu'il porte en lui. Mais la réflexion génétique n’a pas le droit de privilégier le dossier préparatoire au détriment de la correspondance : les deux types de documents lui sont également nécessaires.
Troisième fonction : la chronologie rédactionnelle
Cette dimension génétique provient de la qualité première du discours épistolaire, qui est sa capacité à rendre compte de la durée. Le dossier de genèse livre une somme documentaire, dont il est souvent assez difficile de classer les éléments d’un point de vue chronologique (la relation entre ces éléments est plus logique que chronologique). La correspondance, au contraire, permet de suivre le processus rédactionnel, son étalement dans la durée.
La correspondance de Zola permet, par exemple, de connaître le long travail de composition de Nana, qui commence en septembre 1878, puis s'interrompt (à cause de la mise en place de L'Assommoir au théâtre), reprend en 1879 pour s'achever en janvier 1880. C'est encore elle qui permet de suivre l'écriture de Germinal, à Médan, entre avril 1884 et janvier 1885 : l’essentiel du dossier préparatoire a été composé de janvier à mars 1884 ; la correspondance permet de savoir ce qui s'est passé ensuite, au cours des huit mois qui ont suivi. Prenons encore le cas de Fécondité. C’est la correspondance (les lettres à Alexandrine et à Jeanne composées dans la solitude de l’exil anglais, entre juillet 1898 et juin 1899) qui permet de suivre, d’une façon très précise, la progression de l’écriture. Pour nul autre roman, sans doute, il n’existe une information génétique aussi précise, grâce la densité de la correspondance entraînée par la situation de l’exil. On peut savoir quand un chapitre a été terminé, quand le suivant est commencé, combien de jours a nécessité l’écriture de tel ou tel chapitre. On peut mesurer non seulement l’écoulement du temps, mais l’effort accompli : si, pour tel ou tel chapitre, la matinée consacrée à l’écriture s’est bien déroulée, ou bien a rencontré des obstacles qui ont ralenti la rédaction... Une citation suffira, pour montrer l’importance de cette information génétique. Je la prendrai au moment où Zola a enfin terminé son roman, en mai 1899, et se trouve devant un double sentiment de victoire – la joie devant l’œuvre achevée et la certitude, enfin acquise, de la révision du procès de Dreyfus, qui va entraîner son retour en France. Il écrit à Jeanne, dans la soirée du dimanche 28 mai :
« Comme je le pensais, j'ai fini hier Fécondité. J'avais commencé d'écrire le roman le 4 août 1898 et je l'ai terminé le 27 mai 1899. Il a mille six pages de mon écriture, ce qui fera un volume de six cent cinquante pages environ. C'est bien long, mais tout de même il aura cent pages de moins que Rome, le plus long de mes livres. Je suis très content du dernier chapitre, et je compte bien que toutes les honnêtes femmes, toutes les épouses et toutes les mères seront avec moi. Ne t'effarouche pas de mes audaces, elles sont d'un honnête homme qui a toujours dit la vérité et qui ne veut que la justice. Cela n'est pas écrit pour les petites filles, mais pour les âmes droites et les cœurs solides. »
Le commentaire génétique et l’indication chronologique se mêlent ici. Comme on le voit, la correspondance déplie le journal de bord de la rédaction littéraire (qui succède aux étapes de l'accumulation documentaire, de l’invention des personnages et de la construction du plan). Elle livre une donnée génétique essentielle, les scansions de l'écriture.
Quatrième fonction : la trace rédactionnelle
Ce que peut enseigner l’analyse matérielle d’une lettre (du point de vue codicologique) est transférable à l’étude du dossier préparatoire. L’exemple des manuscrits zoliens est tout à fait intéressant de ce point de vue. Entre le manuscrit du dossier préparatoire et celui de la correspondance, il n’existe aucune solution de continuité. De l’un à l’autre, on observe le même espace d’écriture, la même continuité graphique. Zola rédige ses lettres, comme les notes de ses dossiers, sur des feuillets de petit format, qui contiennent une vingtaine de lignes. Le format de ces feuillets est d’environ 20 x 15 cm, quelquefois un peu moins : disons, pour simplifier, la moitié du format A 4 moderne. Du point de vue du support, on constate une grande stabilité du papier utilisé, quelles que soient les époques. Zola possède, apparemment, un fournisseur auquel il se tient, d’une façon très régulière. La graphie de ses notes ne varie guère, et le format de papier demeure pratiquement semblable. Ce format réduit est surprenant, car il limite a priori l’espace d’écriture10. Il impose l’accumulation d’un grand nombre de feuillets. Quelle est son utilité ? Ce format est celui de la fiche qui autorise la rapidité rédactionnelle ainsi que la reprise et le déplacement des éléments textuels. Toute l’écriture du romancier, qu’elle soit documentaire ou littéraire, se conforme à ce rythme, celui des fiches successives, additionnées patiemment, constituées jour après jour (nulla dies sine linea). Zola consigne une information qu’il peut ensuite comparer à une autre, classer parmi d’autres, qu’il peut supprimer aussi. Il peut détruire une feuille pour reprendre un texte et l’améliorer, recopier, élaborer une autre fiche, avancer sans avoir à tout recommencer. La transformation est plus facile qu’avec un papier de grand format, chargé d’une grande quantité d’informations. L’après‑midi, ou le soir, Zola répond à ses correspondants, rédige son courrier habituel. Mais le matin, à sa table de travail, placé devant le roman en cours d’élaboration, il ne fait pas autre chose. Il s’écrit à lui‑même. Il dialogue avec son imaginaire, en composant sa correspondance littéraire la plus secrète, celle dont il est à la fois l’émetteur et le destinataire : les fiches du dossier préparatoire.
Il est sans doute possible d’aller encore plus loin dans cette analyse formelle en considérant l’angle stylistique. De la lettre au dossier préparatoire, chez Zola, on observe le même élan dans l’expression d’un moi réflexif, attentif au développement de la pensée créatrice. Il faudrait développer ces remarques qui touchent à ce qu’on pourrait appeler une stylistique du « moi génétique » : la vision programmatique de la tâche à accomplir, l’usage des modalités du futur et du conditionnel, l’intervention du métalangage, la formulation de l’autoconsigne... Je ne le ferai pas ici, et me contenterai d’en signaler l’importance en renvoyant aux recherches en cours de « l’équipe Zola »11.
En définitive, ce qu’il importe de considérer, c’est la méthode permettant de définir le contenu du dossier de genèse. En principe, un dossier de genèse est un objet à constituer, un ensemble où doivent être regroupés les documents nécessaires à la compréhension de la genèse12. Dans la pratique, on ne procède pas ainsi. On part des dossiers manuscrits tels qu’ils sont conservés par les institutions qui ont la charge de le faire. Et on considère que le dossier de genèse correspond à ces ensembles manuscrits. C’est ce qu’on fait, pour Zola, avec les dossiers préparatoires que conserve la BNF. Mais ces dossiers sont incomplets. On l’a souvent remarqué. Ils ne recueillent pas ce que le romancier a lu, mais n’a pas résumé, parce qu’il le jugeait inutile ; ce qu’il a vu, mais n’a pas consigné, parce qu’il l’avait en mémoire ; ce qu’il savait, et qu’il n’éprouvait pas le besoin de répéter dans ses notes13. On ne pourra jamais combler les lacunes des dossiers existants et retrouver tous les éléments qui ont composé la mémoire de l’écrivain. On ne peut que tenter une reconstitution hypothétique, celle d’un horizon intellectuel – le « musée dans le texte » ou la « bibliothèque virtuelle » qui a donné naissance à l’œuvre littéraire14.
Dans cette quête nécessaire d’un dossier toujours incomplet – à construire ou à reconstruire – le paratexte de la correspondance demeure un réservoir de pièces, d’éléments, d’informations, qui ne doit pas être négligé. Il possède une dimension génétique trop souvent sous‑estimée. Certaines de ses pièces méritent d’être extraites des séries chronologiques dans lesquelles on les enferme habituellement, pour être versées dans le dossier de genèse de l’œuvre littéraire.
1 Voir l’excellente mise au point faite par José‑Luis Diaz en tête du n°13 de Genesis (1999) : « Quelle génétique pour les correspondances ? ». – Je remercie Daniel Ferrer des indications qu’il m’a fournies à ce sujet.
2 Le projet scientifique au titre duquel j’ai bénéficié d’une délégation à l’ITEM : cette édition (réalisée en collaboration avec Brigitte Emile‑Zola) doit paraître chez Gallimard en septembre 2004.
3 Comme le souligne José‑Luis Diaz (article cité, pp. 22‑23).
4 Lettre du 15 juin 1860, Correspondance, Presses de l’Université de Montréal / Editions du CNRS, t. I, 1978, p. 183.
5 Lettre du 16 août 1892. – La présence d’un assez grand nombre de fautes d’orthographe dans le corpus des lettres à Jeanne Rozerot constitue un indice de plus de cette spontanéité de l’écriture épistolaire. Ces fautes d’orthographe – qui entrent le plus souvent dans la catégorie des syllepses grammaticales – ne trahissent pas une méconnaissance des règles de la langue (dans d’autres circonstances, Zola ne commet pas ces erreurs), mais elles témoignent d’une sorte de désinvolture graphique, liée à la rapidité de l’acte d’écriture et au sentiment qu’une relecture attentive n’est pas nécessaire dans ce qui n’est jamais qu’une parole écrite au fil de la plume. L’adage résumant cette situation pourrait être non pas verba volant, scripta manent, mais quelque chose comme : verba scripta volant (les paroles écrites s’envolent)…
6 C’est ce que j’ai indiqué dans un article déjà ancien : « Correspondance et genèse » in Leçons d'écriture. Ce que disent les manuscrits (Hommage à Louis Hay), Minard, 1985.
7 C’est, par exemple, ce qu’analyse R. Debray‑Genette dans son article intitulé « Une lettre à Jules Duplan, la pot‑bouille et l’ensouple », in L’Œuvre de l’œuvre. Etudes sur la correspondance de Flaubert, textes réunis par R. Debray‑Genette et J. Neefs, Presses universitaires de Vincennes, 1993, pp. 31‑39.
8 La fabrique de Germinal. Dossier préparatoire de l'œuvre, éd. C. Becker, SEDES, 1986, p. 495.
9 Lettre du 6 octobre 1889, Correspondance, op. cit., t. VI, 1987, p. 423.
10 « Un format relativement exigu compte tenu du calibre courant de son écriture », comme le note à juste titre Claire Bustarret, « Enquête sur les papiers dans les dossiers préparatoires », in Zola. Genèse de l’œuvre, sous la dir. de J.‑P. Leduc‑Adine, CNRS Editions, 2002, p. 274.
11 Le projet d’un dictionnaire génétique des dossiers préparatoires, conduit sous la direction de Philippe Hamon (Le signe et la consigne. Dictionnaire du métadiscours prescriptif dans les dossiers préparatoires des Rougon‑Macquart, des Trois Villes et des Evangiles).
12 Comme le soulignent Almuth Grésillon (Eléments de critique génétique, PUF, 1994, pp. 108‑109) et Pierre‑Marc de Biasi (La génétique des textes, Nathan, 2000, coll. 128, p. 30).
13 Voir, par exemple, Colette Becker, La Fabrique des Rougon‑Macquart, H. Champion, 2003, pp. 13‑14.
14 Voir Henri Mitterand, « Le musée dans le texte », in L’illusion réaliste, PUF, 1994, pp. 105‑118 ; « La bibliothèque virtuelle des Rougon‑Macquart », in Le roman à l’œuvre, PUF, 1998, pp. 42‑61