Post-doc, Université de Genève
Ancienne élève de l’ENS de Lyon, Éléonore Devevey est docteure en lettres (Université de Genève / Université Lumière Lyon II), et enseigne actuellement au Département de langue et de littérature françaises modernes à l’Université de Genève. Ses recherches portent sur les rapports entre littérature et sciences humaines et sociales, et tout particulièrement sur les liens entre littérature et anthropologie, envisagés d’un point de vue aussi bien historique que théorique.
Elle est l’auteure de Terrains d’entente. Anthropologues et écrivains dans la seconde moitié du xxe siècle (Presses du Réel, 2021), ouvrage qui éclaire les échanges entre anthropologues et écrivains à partir d’une série de cas caractéristiques du second XXe siècle, marqué par les indépendances et par le « retour vers le proche » de l’anthropologie. Elle a également co-dirigé plusieurs publications sur les liens entre littérature et sciences humaines et sociales, parmi lesquelles : Archiver / Créer (1980-2020) (Droz, 2021, avec Vincent Debaene et Nathalie Piégay), « Anthropologie et études littéraires. Contacts, transferts, imaginaires » (Contextes, 2022, avec Jacob Lachat) et « Paroles spoliées. Itinéraires de la littérature orale » (Gradhiva, 2024, avec Irene Albers). Elle travaille actuellement sur la manière dont les oratures collectées en contexte colonial ont été intégrées à la culture lettrée européenne.
Dans Continents manuscrits, elle a publié « Contrefaire, subvertir. Portrait de Frobenius / Shrobénius dans Le Devoir de violence, de Yambo Ouologuem » (dossier « Génétique et anthropologie », 2019) et « Quels je pour quels nous ? Autogenèse et éthique de la création littéraire » » (2023), sur la genèse du cycle antillais co-écrit par André et Simone Schwarz-Bart. Membre du groupe André et Simone Schwarz-Bart, elle a notamment coorganisé le premier colloque qui leur a été consacré à l’Université de Lausanne (2021).