01/01/2020
On les dit désormais multilingues, plurilingues, translingues, exophones, migrants, alors que dans un dossier de 1940 Les Nouvelles littéraires les appelaient « Les Conrad français ». Les auteurs qui écrivent en plusieurs langues, qui s’autotraduisent ou qui choisissent un idiome différent de leur langue première gagnent en visibilité à un moment où les études littéraires prennent un tournant mondial et que se dessine le champ interdisciplinaire des multilingualism studies. Les études réunies dans ce volume mettent à profit les outils de la génétique textuelle, de la poétique ou de la sociologie littéraire pour faire le point sur les pratiques de celles et ceux qui, vivant entre les langues, écrivent en français. Se dessine ainsi une histoire littéraire vue sous l’angle du plurilinguisme.